Discussion avec Louis XVI
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Si vous rencontriez Louis XVI dans la rue, le reconnaîtriez-vous ? -Girault de Coursac
 
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 Madame Clotilde

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Babet
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Babet


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MessageSujet: Madame Clotilde   Madame Clotilde EmptyVen 28 Juil - 8:42

Madame Clotilde



Informations tirées de : http://leblogdumesnil.unblog.fr/2015/03/07/2015-38-de-la-venerable-marie-clotilde-de-france-reine-de-sardaigne/


Madame Clotilde Clotil10
Madame Clotilde par Johann Ernst Heinsius (vers 1780)



Marie Adélaïde Clotilde Xavière de France, dite Madame Clotilde, est née au palais de Versailles, le 23 septembre 1759.
Elle est la onzième des treize enfants (dont huit morts-nés, morts dans leur premier âge ou pendant l’enfance) issus du second mariage de Louis Ferdinand (1729-1765), Dauphin de France, avec Marie-Josèphe de Saxe (1731-1767).
Selon l’usage, ondoyée à la naissance, elle est officiellement baptisée deux ans plus tard, le 19 octobre 1761, c’est-à-dire le lendemain du baptême des futurs Louis XVI et Louis XVIII, et le même jour que le futur Charles X.
Elle a pour parrain son frère : Louis-Auguste, duc de Berry, futur Louis XVI ; et pour marraine sa tante, Madame Louise, future Mère Thérèse de Saint-Augustin, carmélite à Saint-Denis.


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Charles-Philippe de France, comte d'Artois et sa soeur madame Clotildede Drouais François-Hubert


Madame Clotilde était très liée à sa soeur – Élisabeth Philippine Marie Hélène de France, dite Madame Élisabeth – , née quatre ans et demi après elle. 
Comme toute la fratrie, Madame Clotilde fut placée sous l’autorité de Marie-Louise de Rohan, gouvernante des Enfants de France, communément appelée Madame de Marsan. Mais alors que l’éducation de Madame Elisabeth, jugée « rebelle », fut laissée à une sous-gouvernante – Madame de Mackau – , Madame Clotilde, docile et studieuse, fut totalement prise en charge par Madame de Marsan qui entendait lui donner une éducation complète, telle qu’aux garçons, chose assez inouïe à l’époque.
Marie-Clotilde était âgée de 6 ans à la mort de son père et de sept ans et demi à la mort de sa mère.
D’un physique assez ingrat, Madame Clotilde souffrit des méchancetés de la cour qui l’avait surnommée  « Gros Madame », en raison de son embonpoint.
On disait d’elle qu’elle était passive, apathique, insensible…

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Joseph Ducreux, Madame Clothilde à onze ans


Le 6 septembre 1775, à Chambéry, ancienne capitale des ducs souverains de Savoie, Marie-Clotilde de France, à peine âgée de seize ans, épouse Charles-Emmanuel de Savoie, fils aîné de Sa Majesté le Roi Victor-Amédée III de Sardaigne, duc de Savoie et prince souverain de Piémont.


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Charles-Emmanuel IV de Savoie


Les liens entre les Bourbons et la Maison de Savoie sont alors très forts : tout d’abord, la mère de Charles-Emmanuel est elle-même une arrière-petite-fille de Louis XIV, puisque fille de Philippe V d’Espagne ; ensuite, deux des soeurs de Charles-Emmanuel ont déjà épousé deux des frères de Marie-Clotilde : Marie-Josèphe-Louise de Savoie, Louis-Stanislas-Xavier de France, comte de Provence, en 1771 ; et Marie-Thérèse de Savoie, Charles-Philippe de France, comte d’Artois, en 1773.
Enfin, Marie-Thérèse-Louise de Savoie-Carignan, dite la Princesse de Lamballe, veuve de Louis-Alexandre de Bourbon, sera – on s’en souvient – l’indéfectible amie de Sa Majesté la Reine Marie-Antoinette, jusqu’à la fin tragique que l’on sait.
Si le mariage de Madame Clotilde avec le prince héritier de Piémont-Sardaigne a été dicté par la politique, il n’en deviendra pas moins un authentique « mariage d’amour » : Charles-Emmanuel, né le 24 mai 1751, a huit ans et demi de plus que sa jeune épouse ; il va aimer tendrement et choyer Marie-Clotilde, qui va pleinement s’épanouir et perdra son embonpoint.
Animés par une piété sincère et profonde, Charles-Emmanuel et Marie-Clotilde fondent leur union sur la foi chrétienne : c’est elle qui leur donne la force de porter avec abandon et sérénité l’épreuve de la stérilité, et qui les porte à une grande maturité spirituelle, au point que, en 1794, ils embrasseront tous les deux la règle du tiers-ordre de Saint Dominique.

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Depuis Turin, Marie-Clotilde et Charles-Emmanuel observent avec une grande inquiétude l’évolution politique du Royaume de France : évolution qui se transforme en révolution.
Dès l’été 1789, ils accueillent à Turin le comte d’Artois et sa famille, qui sont parmi les premiers à prendre le chemin de l’exil. Dans les premiers mois de 1791, ce sont Mesdames Victoire et Adélaïde, seules survivantes des filles de Louis XV, qui font escale à la cour de Savoie avant de s’aller établir à Rome.
Les procès iniques et l’assassinat des Souverains français plongeront la cour de Savoie dans une douloureuse stupeur.


Les terroristes parisiens avaient déclaré la guerre à tous les souverains d’Europe et ils déchaînèrent particulièrement la fureur de leurs troupes barbares sur  la Savoie, le comté de Nice et le Piémont. 
Après quatre années de guerre soutenues avec vaillance, les troupes du roi Victor-Amédée III furent finalement défaites par le Buonaparte : à la suite de l’armistice de Cherasco, signé le 28 avril 1796, le royaume de Piémont-Sardaigne, contraint de se retirer de la première coalition, dut céder à la France la Savoie, le comté de Nice ainsi que quelques places fortes, et laisser les troupes françaises circuler librement en Piémont.
Cinq mois plus tard (16 octobre 1796), Victor-Amédée III s’éteignait, laissant la couronne à Charles-Emmanuel.
Charles-Emmanuel IV, roi de Piémont-Sardaigne, s’efforça dans un premier temps d’adoucir le traitement du Piémont, en temporisant avec la république ; mais en 1798 le Directoire ordonna l’occupation militaire du Piémont, et la famille de Savoie dut fuir : d’abord à Parme, puis à Florence, ensuite en Sardaigne…


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Enfin, en 1799, toujours en fuite devant la révolution mais ne cessant cependant jamais leurs tentatives pour soulager leurs peuples et chasser l’envahisseur, le roi Charles-Emmanuel IV et la reine Clotilde s’établirent à Naples.
Ils fréquentaient assidument l’église Sainte Catherine (Santa Catarina a Chiaia), l’église des tertiaires. Leur vie de prière et de charité était remarquable, car ils consacraient beaucoup de temps aux nécessiteux.
Ils se rendirent à Rome pour les cérémonies de la Semaine Sainte de 1801, occasion de rencontrer le pape Pie VII (ce dernier avait été élu à Venise à la mi-mars 1800 et n’avait pu entrer à Rome que le 3 juillet de la même année), mais ils durent quitter précipitamment la Ville Sainte et rentrer à Naples, ayant été avertis juste à temps des ordres donnés par le Consulat pour les faire enlever.
La reine Marie-Clotilde succomba à la fièvre typhoïde, le 7 mars 1802, à Naples. Elle n’avait pas atteint son quarante-troisième anniversaire.
La souveraine fut inhumée dans l’église Santa Catarina a Chiaia et aussitôt sa tombe devint le centre d’un intense mouvement de ferveur populaire…



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La tombe de la reine Marie-Clotilde



Dès que ses sujets apprirent la mort de leur reine, ils commencèrent à l’invoquer comme « l’ange gardien du Piémont ».
Six ans plus tard, seulement, le pape Pie VII la déclara « vénérable » (10 avril 1808) et autorisa les démarches en vue de sa béatification.
Plusieurs fois retardé – principalement en raison des agitations politiques des XIXe et XXe siècles (et aussi du fait des infiltrations révolutionnaires dans l’Eglise, qui entravent considérablement l’élévation des souverains aux honneurs des autels quand ils ont été des adversaires de l’esprit révolutionnaire) – , le décret proclamant l’héroïcité des vertus de la vénérable Marie-Clotilde de France a été signé par le pape Jean-Paul II le 11 février 1982.
Il est curieux de constater que les Français connaissent finalement moins bien que les Piémontais et les Napolitains cette Fille de France, d’une grande sainteté : il n’existe pas de biographie récente en langue française, et il faut déployer des trésors de patience et de persévérance pour mettre la main sur les ouvrages anciens.
Après la mort de son épouse, le roi Charles-Emmanuel IV abdiqua en faveur de son frère puiné, Victor-Emmanuel 1er. En 1807, à la mort du cardinal-duc d’York, dernier des Stuart, il fut néanmoins reconnu par les Jacobites comme l’héritier de la succession légitime aux trônes d’Angleterre, d’Écosse et d’Irlande, sous le nom de Charles IV.
Mais Charles-Emmanuel avait bel et bien dit adieu au monde et, après le rétablissement de la Compagnie de Jésus (1814), il entra le 11 février 1815 au noviciat des jésuites, à Rome, âgé de 64 ans. Il fut admis à la profession des voeux simples, et mourut saintement le 6 octobre 1819.
Il a été inhumé, revêtu de la soutane noire, dans l’église de Saint-André au Quirinal, où sa tombe n’est signalée que par une croix de Savoie – blanche sur fond rouge – gravée dans le marbre, avec cette seule mention : Charles-Emmanuel de Savoie, fils de la Sainte Église Catholique Apostolique et Romaine.
Sans doute mériterait-il lui aussi qu’on s’intéresse à sa cause et que l’on  instruise un procès en béatification…



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