Discussion avec Louis XVI
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Si vous rencontriez Louis XVI dans la rue, le reconnaîtriez-vous ? -Girault de Coursac
 
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 Le nouveau Saint-Louis

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Babet
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Babet


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MessageSujet: Le nouveau Saint-Louis   Le nouveau Saint-Louis EmptyMer 26 Juil - 13:25

Le nouveau Saint-Louis

Les parents (1) :
(Informations tirées de l’Éducation d’un Roi de Girault de Coursac)

Louis, fils unique de Louis XV et de Marie Leszczynska, était choyé, dorloté, flatté et admiré selon la mesure de son rang. Digne héritier, il était coléreux et difficile à vivre. Néanmoins, on regardait ses défauts comme autant de qualités et de promesses désirables chez un futur souverain. On ne chercha donc pas à modifier ce caractère arrogant et prétentieux qu’il développa.

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Louis de France, dauphin (1745) par Maurice Quentin de La Tour



A seize ans, il épouse l’infante Marie-Thérèse-Antoinette-Raphaëlle, fille du roi d’Espagne. Il tombera éperdument amoureux de cette première épouse qui, chose rare au XVIIIème siècle, sera réciproque. Elle lui fait perdre sa bigoterie, et souligne l’importance de combler les vides de son éducation, qu’il avait nettement négligé. Désireux de plaire, il se plie.

Le nouveau Saint-Louis Infant10
Infante Marie Thérèse Antoinette Raphaëlle d'Espagne, Dauphine de France

La dauphine donne rapidement naissance à une petite fille, et en meurt trois jours plus tard.
Le dauphin ne se remettra jamais de cette perte.
A dix-sept ans, il devient définitivement obèse. Obésité dont héritera le comte de Provence, Madame Clotilde et d’une manière moins importante que ses deux aînés, Madame Élisabeth. Le fait qu’il n’aime pas la chasse, et ne la pratique plus depuis un fâcheux accident, n’aide pas à faire perdre l’embonpoint qui le gagne.
Il faut ajouter à cela, le fait qu’il s’entend de moins en moins avec son père, le roi, dont l’inconduite le révolte. Chose ironique, puisqu’il ne se gênera lui-même pas pour tromper sa seconde épouse, dès qu’elle tombera enceinte. Malgré les efforts du roi pour plaire, jamais plus il n’y aura de complicité entre eux.

Louis se laisse cependant fiancé à une jeune fille de quinze ans, Marie-Josèphe de Saxe. Il répugne l’idée de se marier si peu de temps après son veuvage et avec la fille de son plus grand ennemi du coté maternelle, de surcroît.
L’entente parfaite entre le dauphin et sa nouvelle femme, comme le prétendent certains historiens, n’est qu’illusion.
Le dauphin n’est pas prêt d’oublier sa première épouse.

Pour Marie-Josèphe de Saxe, l’héritier du trône de France est un parti avantageux. De jolie taille, blonde, aux yeux bleus, le dauphin ne tombe guère sous le charme de sa nouvelle épouse. Le ton entre les deux époux restera très froid, et la nuit de noce n’aboutira à rien. Le lendemain, Louis ne se gêne pas de venir à bout de la petite allemande, et la viole devant la foule de courtisans qui se précipite pour sortir de la pièce.
Le nouveau Saint-Louis Marie-10
Marie-Josèphe de Saxe

La jeune fille restera très effacée derrière son mari, ne parlant pas, ne se plaignant pas et supportant tout.
L’union ne donne pas d’enfants pendant les premières années de mariage.
Le couple ne veut pas seulement un héritier, il veut un second Saint-Louis dont ils veulent la naissance le 25 Août, jour de la fête de Saint-Louis. Malgré leurs efforts, le Duc de bourgogne naît le 13 septembre 1751, leur première fille le 26 Août 1750, le Duc d’Aquitaine le 8 septembre 1753 et le Duc de Berry le 23 Août 1754. Quatre enfants suivent le futur Louis XVI :
-Louis Stanislas Xavier, comte de Provence, futur Louis XVIII, le 17 Novembre 1755.
-Charles Philippe, comte d’Artois, futur Charles X, le 9 octobre 1757
- Marie Adélaïde Clotilde Xavière, future reine de Sardaigne, le 23 septembre 1759
- Élisabeth Philippine Marie Hélène,  le 3 Mai 1764



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Marie-Zéphyrine de France (1750-1755)





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Louis-Joseph Xavier de France, Duc de Bourgogne (1751-1761)






Xavier Marie Joseph de France, Duc d’Aquitaine,  mort à 5 mois (1753)






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Louis-Auguste de France, Duc de Berry et futur Louis XVI (1754-1793)





Le nouveau Saint-Louis Louis_10
Louis Stanislas Xavier de France, Comte de Provence et futur Louis XVIII (1755-1824)






Le nouveau Saint-Louis Charle10
Charles-Philippe de France, Comte d'Artois et futur Charles X ( 1757-1836)





Le nouveau Saint-Louis Marie_10
Marie Adélaïde Clotilde Xavière de France, dite « Madame Clotilde », future Reine de Sardaigne  (1759-1802)







Le nouveau Saint-Louis Elisab10
Élisabeth Philippine Marie Hélène de France, dite "Madame Élisabeth" ou "Babet" (1764-1794)


Dernière édition par Babet le Mer 26 Juil - 14:00, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Le nouveau Saint-Louis   Le nouveau Saint-Louis EmptyMer 26 Juil - 13:55

Les deux petits frères (2):

Le nouveau Saint-Louis Pro__l10
Le Comte de Provence (à gauche) & le Duc de Berry (à droite) par Drouais


D’après les contemporains, la santé du futur roi diverge de celle de son frère et de sa sœur.
« Ce prince parait fort robuste. On prétend qu’il est venu au monde plus gros et plus grand qu’aucun des enfants de Madame la Dauphine » - comte de Bellegarde

« Mgr le Duc de Bourgogne est beau comme le jour, le duc de Berry ne lui cède rien, Madame (leur sœur aînée) est toujours d’une délicatesse singulière »

En effet, la petite fille souffre d’une crise d’appendicite et mourra en bas âge (5ans) le 2 septembre suivant.
Mlle Silvestre écrit quelques mois après la naissance du comte de Provence : « Nos trois princes sont beaux et bien portant. »
Néanmoins, après deux pertes (Madame & le duc d’Aquitaine), la dauphine s’inquiète pour son second fils qui ne prend pas l’obésité caractéristique de bonne santé, chez les enfants de son âge.

Néanmoins, le petit Louis-Auguste est confié aux bons soins de Madame de Marsan qui ne s’intéresse pas à lui et porte son entière affection sur l’héritier du trône, le duc de Bourgogne. Erreur qu’elle reproduira avec les deux dernières filles, préférant ouvertement Clotilde que la nature à le moins gâtée, à Élisabeth.
C’est donc à ses frères que le petit prince réserve toutes ses affections. Bientôt, les deux aînés deviennent inséparables.

En 1758, le duc de Bourgogne passe aux hommes. C’est une tragédie pour les deux enfants, car le duc de Berry n’a que quatre ans et qu’il devra se contenter de voir son frère de loin, désormais. Il est évident que le duc de Bourgogne ait regretté les soins de Madame de Marsan, mais il n’est pas moins certain que les larmes versées furent aussi pour ce petit frère.
Le 23 Août, pour le sixième anniversaire du duc de Berry, on tire un feu d’artifice. Le 2 sept. on lui fait quitter ses robes de cour (l’enfant était si mignon que la dauphine aimait à jouer à la poupée avec lui. Dans ce jeu, il était la poupée…), pour lui mettre un habit d’homme « à la française ». Le 8 sept. un an avant la date prévue, le duc de Berry passe à son tour aux hommes. Il est fort content de retrouver son grand frère et ne regrettera pas du tout sa gouvernante.

En 1760, le duc de Bourgogne à 9 ans, il a les yeux noirs comme le père et est petit de taille, si bien qu’on prend souvent le duc de Berry pour l’aîné.
Le duc de Bourgogne est un enfant difficile, il éprouve une répugnance naturelle pour le travail, ne mord à aucune matière surtout pas le latin. Pour l’éduquer, son gouverneur use de stratagèmes tels des contes.  
Le petit prince, portrait même du père physiquement, mais moralement, a un raffinement excessif pour l’amour-propre. Enfant favori, toute la cour s’exalte de ses progrès, de ses phrases philosophiques, de sa vertu et de son esprit. Les autres enfants, particulièrement le Duc de Berry, restent dans l’ombre de leur grand frère.

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Marie-Josèphe de Saxe et le duc de Bourgogne, par Maurice Quentin de La Tour

Or en 1760, cet enfant chéri est gravement malade. Les médecins ont cru à un abcès à la hanche conséquence d’une chute, et l’ont opéré au mois d’avril. Il s’agissait en réalité d’une tuberculose osseuse et l’opération  n’a fait qu’aggraver le cas. Le duc de Bourgogne ne peut plus marcher et doit garder le lit ou la chambre, suivant son état. Las de ses jouets, les parents ne savent plus quoi inventer pour le divertir. Vient alors l’idée de faire passer le duc de Berry chez les hommes, un an avant la date convenue, et de le donner au duc de Bourgogne qui aura alors, un jouet vivant.

Le nouveau Saint-Louis Louis_13
Duc de Bourgogne

Le duc de Bourgogne est ravi de retrouver son petit frère et compagnon de jeu. Mais la tâche confiée au duc de Berry n’est pas si simple que cela. Il faut rester tranquille dans la chambre du malade, se plier à ses désirs, se prêter à tous ses caprices d’enfant, jouer aux jeux qu’il a choisi, en clair, obéir au moindre petit ordre de l’héritier du trône.
La maladie n’a rien arrangé au caractère du duc de Bourgogne, il se montre parfois arrogant, impérieux, et ne manque jamais de sermonner son petit frère.
Au contraire, la santé du cadet et sa vigueur exceptionnelle sont remarquées. Une seule fois le duc de Berry se révolta contre son aîné. D’après M. de la Vauguyon, le duc de Bourgogne aime jouer aux cartes et surtout, gagner. Il a tendance à trancher les coups douteux en sa faveur :

« Il jouait un jour en tête à tête avec un de ses sous-gouverneurs. Il y eut un coup sur le jeu qui méritait d’être décidé ; Mgr le duc de Bourgogne soutenait avec chaleur qu’il avait gagné, le sous-gouverneur paraissait exprès avoir la même ardeur, il dit au prince :
-Vous croyez avoir raison et moi aussi, qui est-ce qui cédera le premier ?
Mgr le duc de Bourgogne rougit et répondit d’un ton altéré :
-Ce sera vous, mais tout à coup reprenant un air serein, il ajouta, Parce que vous êtes le plus raisonnable. »

Le duc de Berry lui,  n’aime ni le jeu, ni les cartes et ne joue que par complaisance. Un jour qu’il jouait avec le duc de Bourgogne, il a perdu toutes ses parties (il est bon de rappeler qu’il a trois ans de moins que son frère), et en a montré du chagrin. Le duc de Bourgogne n’a pas manqué de le moraliser.
Malgré la patience du duc de Berry, les sauts d’humeurs de duc de Bourgogne, les enfants partagent une grande affection l’un pour l’autre. Malheureusement, la santé de l’aîné ne va pas en s’améliorant :

Le 29 Nov.
« Le duc de Bourgogne ne nous laisse que peu ou point d’espérance. Mgr le dauphin, et Mme la dauphine sont dans un accablement de douleur qu’on ne peut représenter. »

Sans prénoms depuis sa naissance, on se décide à lui donner les noms de Louis-Joseph-Xavier.
Le duc de Berry assiste impuissant aux longues semaines d’agonie de son frère. Il n’oubliera jamais cette période de sa vie.
Au début de mars 1761, les dernières illusions tombent, le père Desmarets conseille l’Extrême-Onction. Il est administré le 16 mars et cette fois, le duc de Berry est absent car souffrant. Comme à chaque fois, le duc de Bourgogne s’agite et s’inquiète.

Les petits frères ne se reverront plus jamais car le duc de Bourgogne meurt dans la nuit du 20 au 21 mars 1761.

Le Mercure de France annonce quant à lui :
« Mgr le duc de Berry est parfaitement remis de l’indisposition qu’il a eue »

Dans le numéro d’avril 1761, Louis XV laisse place à ses émotions
« Ce prince à peine sorti de l’enfance, réunissait dans sa personne toutes les qualités qui  forment les plus grands et les meilleurs rois. Attaqué d’une longue et douloureuse maladie, il s’est vu mourir et il est mort avec la foi et la patience des martyrs et avec une fermeté plus qu’héroïque parce qu’elle était consacrée par les plus grands principes de la religion et par la piété la plus touchante. »
« La douleur d’une si grande perte est universelle. L’affliction de Leurs Majestés, de Mgr le dauphin et Mme la dauphine et de toute la famille royale ne trouve adoucissement que dans les grandes espérances que l’on a conçues de Mgr le duc de Berry, et qui se fortifient tous les jours »


Louis XV vient enfin de remarquer et de distinguer celui qui deviendra son petit-fils bien-aimé.

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